Lutte contre le moustique tigre

Il vient d’Asie du Sud Est et est apparu en France en 2004.

Contrairement aux idées reçues, il est plus petit qu’un moustique classique (5mm contre 10mm). Il est noir et blanc et est reconnaissable grâce aux rayures sur ses pattes et à sa ligne blanche au centre du corps, sur le thorax.

Il est actif la journée de préférence le matin et le soir entre mai et fin novembre.

Il vole dans un rayon de 150 mètres autour de son lieu de naissance. Il vole très mal et est très vite déstabilisé par le vent ou un ventilateur. Le moustique qui vous pique est donc né proche de chez vous.

La femelle vit environ 1 mois et le mâle quelques jours. Seules les femelles piquent.

Le moustique tigre trouve refuge et repos dans les haies, les potagers, tout endroit à l’ombre qui se trouve dans une zone végétalisée dans le jardin.

Il pond généralement dans des petits récipients (moins de 10 litres : coupelle de jardin, pied de parasol, jouet d’enfant, seau…) laissés par l’homme et sur les parois verticales de ces récipients.

Contrairement à d’autres espèces de moustiques plus communes, les larves de moustique tigre ne se développent pas dans des étendues d’eau stagnante « naturelles » (marais, ruisseaux, fossés, piscine…). Elles se développent dans des petits récipients artificiels.

Les traitements de démoustication visent à supprimer les moustiques adultes. Ils ne sont pas une solution durable pour réduire la nuisance car ils n’ont aucun effet sur les œufs, ni sur les larves de moustiques. Une nouvelle population de moustiques tigres apparaît donc dans les jours qui suivent l’opération.

La répétition systématique et générale de traitements de démoustication n’est aucunement recommandée considérant :

• Leur impact sur l’environnement (nocivité pour les abeilles, les poissons et autres animaux à sang froid notamment),
• La création de résistance aux traitements : les molécules risqueraient alors de ne plus être actives en cas d’épidémies,
• Le risque d’exposer la population riveraine à ces insecticides par des traitements répétés.

Les traitements chimiques de lutte contre les moustiques adultes effectués par l’ARS restent exceptionnels et très ciblés, ils sont déclenchés afin d’éviter un risque de propagation épidémique, lorsqu’une personne malade (dengue, chikungunya, Zika) a fréquenté des endroits où le moustique tigre est présent. Ce sont les seuls cas autorisés.

Supprimer les eaux stagnantes, même propres, pour empêcher le moustique tigre de pondre et de proliférer. Au moins une fois par semaine dans les jardins, sur les terrasses ou les balcons :

• Videz et rangez à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (seaux, arrosoirs, jouets des enfants, mobiliers et décorations de jardin…).
• Recouvrez d’une moustiquaire les réserves d’eau (fût, bidon, bâche de piscine) et les récupérateurs d’eau de pluie : ces récupérateurs représentent 50% des gîtes dans nos jardins. Même fermés, ils peuvent abriter des larves de moustiques. Les solutions : tendre une moustiquaire au-dessus de la réserve d’eau, vérifier et supprimer toutes les semaines les larves installées ou vider l’eau.
• Vider les vases les soucoupes des pots de fleurs une fois par semaine ou les remplir de sable.
• Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et notamment les regards où de l’eau peut stagner, penser à retirer les feuilles des gouttières ainsi que tous les végétaux et tous les encombrants.

Le moustique tigre s’adapte à tout. Il ne disparaîtra jamais tout seul. Si on n’agit pas tout de suite, il revient x10 l’année suivante !

L’ensemble de la population peut participer à la surveillance de cette espèce afin de mieux connaître sa répartition. Il s’agit d’une action citoyenne essentielle permettant de compléter les actions mises en place.

Un questionnaire vous permettra notamment de vérifier rapidement s’il s’agit bien d’un moustique tigre.